Solidarité sans frontières

Quand vous regardez dans le miroir, que voyez-vous ? Joie ? Beauté ? Lumière ? Espoir ? Tout dépend des yeux qui regardent et du miroir qui reflète.
En 2010, un groupe de personnes travaillant avec des enfants en situation de risque social dans le bidonville de Kibera, à Nairobi, leur a posé cette même question. Aucun des enfants n’a donné de réponses positives. Ils ne voyaient ni joie, ni beauté, ni espoir.
Ce groupe d'adultes, guidé par Thomas Nyawir, a décidé que ces enfants méritaient de voir quelque chose de meilleur. C'est ainsi que Mirror of Hope (en français, le Miroir de l’Espoir) vit le jour.
Thomas lui-même a eu une enfance très difficile. Comme beaucoup d'enfants au Kenya, sa famille n'avait pas les moyens de payer ses études secondaires. Grâce à l'aide d'un bienfaiteur anonyme, il a pu les terminer. Cette expérience l'a profondément marqué. Elle est devenue sa mission personnelle : aider d'autres enfants confrontés à des défis similaires.
Ainsi, il a fondé et est devenu le directeur de Mirror of Hope – MOH (https://mirrorofhopecbo.org/).
Ce qui a commencé comme une initiative locale a depuis dépassé les frontières. Aujourd'hui, MOH améliore non seulement l'accès à une éducation de qualité, mais développe également des projets d'entrepreneuriat et crée des opportunités d’un avenir meilleur pour des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes en situation de vulnérabilité dans les bidonvilles de Kibera.
Partenariat et solidarité
Pour soutenir ces initiatives, des partenariats internationaux sont essentiels. L’un de ces partenaires est la Fondation Le Pont (https://www.facebook.com/lepontentrenous), basée au Québec, au Canada. Leur collaboration aide à assurer la continuité et l'impact à long terme du travail de MOH.
Afin de développer des liens, Thomas s'est récemment rendu au Canada pour une visite de réseautage et a saisi l'occasion de vivre la solidarité avec une saveur typiquement canadienne. Avec une grande générosité, il a participé à quatre activités clés au Patro Roc-Amadour (https://patrorocamadour.ca/) : il a travaillé avec l'équipe qui décharge quelques tonnes de dons pour la distribution alimentaire ; il a aidé à distribuer ces mêmes aliments à environ 90 familles ; il a participé à la Popote Roulante, livrant des repas chauds à des personnes âgées ou handicapées ; et il a même aidé à ramasser des balles de foin pour le jardin communautaire de l'institution.
Quel beau rappel que la solidarité n'a ni passeport ni frontières.
De la terre rouge de Kibera aux trottoirs enneigés du Québec en hiver, la solidarité nous unit tous dans un seul cœur.
Le voyage de Thomas n'est pas seulement le sien : c'est le voyage de chaque personne qui ose croire qu’un avenir d’enfant vaut la peine d’être investi, que la faim d’un voisin compte, que l’espoir peut être semé et récolté n’importe où.
Continuons à tisser ces fils de connexion humaine à travers un travail, des histoires et des rêves partagés. Car quand nous regardons dans le miroir de l’espoir, ensemble, nous ne verrons plus ni désespoir, ni barrières. Nous verrons le reflet d’une seule famille qui construit un monde où chacun·e, peu importe ses origines, peut dire : « Je ne suis pas seul. »
Solidarité sans frontières ? Oui — avec joie, courage, et la conviction que l’amour en action change tout.